Bon... on fera avec.
Ah ces journalistes, toujours à vouloir modifier les articles qu'on leur demande de faire paraître...
La Rep du Centre, le 04 mai 2020.
Un merci tout de même pour la parution, même partielle.
Le texte intégral se trouve juste en dessous de celui de la Rep, " Et vous, craquerez-vous pour l'adoption d'un animal durant le confinement ? "

PS : la photo n'est pas de C.H.A.DO.

 Texte intégral :

Et vous, craquerez-vous pour l'adoption d'un animal durant le confinement ?
"L'adoption d'un animal doit être un acte réfléchi". Cette petite phrase bien connue, vous l'entendrez en poussant les portes d'un refuge ou d'une petite association de protection des animaux.
Mais durant cette période de confinement, ces mots peuvent-ils encore avoir tout leur sens ?

A l'heure où certaines personnes prennent conscience de leur solitude ou de leur manque affectif et se précipitent pour adopter un animal, croyant qu'il sera le remède à leurs maux, d'autres finissent par céder au caprice de leur enfant, cachant cette évidence en argumentant que la famille est enfin prête à accueillir un petit compagnon qu'ils prétendront "pour la vie".

Qu'en sera-t-il après, quand tout le monde aura repris son train-train quotidien et que certains auront pris conscience qu'il s'agissait-là d'une parenthèse de leur vie ? Ce débordement d'amour sera-t'il omniprésent quand il faudra sortir le chien, changer la litière du chat, nettoyer les petits oublis du chaton après la journée de travail ?

La question, en ces instants, n'est pas de remettre en cause la sincérité du choix de l'adoption, non, bien au contraire, car parmi tous les animaux pour lesquels le confinement aura été bénéfique à leur adoption, certains, beaucoup peut-être, auront la joie de finir leur vie dans un bon foyer.

Mais les autres ? Ceux pour qui les maîtres n'auront plus de temps à accorder, ceux dont les maîtres réaliseront que finalement, celui qui devait rester à leur côté " pour la vie " devient indubitablement une gène, une charge supplémentaire à leur quotidien déjà bien rempli et que finalement le moment de franchir le cap de l'adoption n'était pas le bon.
Retour au refuge ? Dans le meilleur des mondes, certainement...Dans la réalité, espérons-le.

A cette erreur fatidique de l'adoption du moment, il pourrait cependant y avoir une alternative : devenir famille d'accueil.
En soit, vous accueilleriez un animal chez vous, ordinairement le temps de lui trouver un foyer, tout en étant conseillé et accompagné par une association.
Et pourquoi pas finaliser cette aventure en adoptant l'animal, une fois la période de confinement terminée, quand vous saurez que celui que vous avez pris sous votre aile en tant que famille d'accueil est finalement LE compagnon que vous espériez tant.

Et puis tant pis si vous vous êtes trompé et que vous réalisez que ce n'est toujours pas le moment d'avoir un animal à s'occuper, votre petit protégé ne sera pas abandonné pour autant, et vous aurez au moins le privilège d'avoir participé à une belle aventure... sauver un animal en détresse.

Vous l'aurez compris, adopter un animal doit être un acte réfléchi et si vous n'êtes pas prêt à franchir ce cap, pensez "famille d'accueil".
Association C.H.A.DO.

Laure